Plusieurs ministres est-africains en charge des affaires régionales ont fait l’éloge lundi de la Voie ferrée à écartement standard (SGR) construite au Kenya par la Chine, affirmant qu’elle a non seulement permis de réduire le coût du commerce dans la région, mais a aussi fourni un excellent exemple des transformations qu’un investissement de ce type peut apporter.
« Au Kenya, nous avons vu une réussite bien réelle avec la SGR. Cela nous permet de mieux apprécier le potentiel des projets destinés à faciliter la circulation des personnes et des marchandises », a déclaré John Luk Jok, ministre des Transports et des Routes du Soudan du Sud, lors du 14e Sommet des Projets d’intégration du Couloir Nord.
Le Couloir Nord est une route commerciale multimodale, qui relie les pays sans accès à la mer de la région des Grands Lacs au port maritime kényan de Mombasa. Le processus d’amélioration du Couloir Nord a beaucoup progressé, mais la question du financement de ce chantier reste cependant un défi de taille, a fait remarquer le ministre sud-soudanais.
Quant à Peter Munya, ministre kényan en charge de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et du Développement du Couloir Nord, a affirmé que la SGR a contribué à renforcer le commerce à l’intérieur de l’EAC. « Cela a permis de réduire les délais et les coûts de transport des marchandises, mais aussi de faire baisser la pression pesant sur les routes », a-t-il dit.
Il a indiqué que cette ligne ferroviaire allait permettre aux producteurs d’installer des usines dans toutes les villes desservies par la voie ferrée, dans la mesure où il sera ainsi plus facile de décharger les matières premières et de charger les produits finis.
M. Munya a souligné que la seconde phase de la construction de la SGR serait achevée en juin 2019, comme l’a demandé le président kényan Uhuru Kenyatta. Il a appelé les membres de l’EAC à accélérer la mise en place de leurs projets régionaux, afin de permettre aux habitants de la région de tirer un bénéfice concret de ce chantier d’intégration.
De son côté, Sam Kutesa, ministre ougandais des Affaires étrangères, a appelé à plus d’efficacité dans la mise en place des projets liés au Couloir Nord. « Le plus grand défi reste le suivi et la supervision de la mise en oeuvre de ces projets », a-t-il souligné.