L’Institut africain d’informatique de Libreville n’est désormais plus que l’ombre de lui-même !


Crédit photo : © 2018 D.R.

L’’Institut africain d’informatique (IAI) autrefois fleuron de l’enseignement supérieur sous-régionale se meurt devant les yeux circonspects des autorités gabonaises. Onze pays, onze drapeaux en lambeaux qui flottent au gré du vent devant un bâtiment qui accuse le poids des années. Sur le mur de la clôture à la peinture complètement défraîchie, des écrits informent les passants sur la situation qui prévaut à l’intérieur de la concession.

On peut y lire : « États membres très irresponsables. On en a marre ! » ou encore « Changez le siège de l’IAI  », « A quand ce fameux Conseil d’administration ? », etc. Preuve, si besoin en était encore, que le mal qui ronge cette école inter-Etats est profond.

Au regard des difficultés en tout genre qu’elle rencontre depuis belle lurette. Et malgré la multiplicité des mouvements d’humeur et la bonne volonté de quelques pays membres de voir l’Institut africain d’informatique retrouver ses lettres de noblesse, rien n’y fait ! L’établissement a du mal à redorer son blason.

La visite effectuée hier au siège de cet établissement d’enseignement supérieur, situé dans le 5e arrondissement de la capitale gabonaise, nous a laissé perplexes. Les bâtiments sont vétustes, les peintures dégarnies. Conséquences visibles des intempéries. Les lieux d’aisance sont défaillants et les salles de classes à l’abandon.

A ce qui se voit, y a longtemps qu’elles n’ont plus accueilli des étudiants. Pourtant, on a appris sur place, de la part des responsables de cette structure, que l’année académique 2017-2018 n’a pas encore été bouclée.