Cinq agences des Nations Unies ont annoncé mardi qu’elles s’engageaient à soutenir fermement la Coalition pour les repas scolaires visant à améliorer rapidement la nutrition, la santé et l’éducation des enfants d’âge scolaire dans le monde entier d’ici 2030.
« La coalition pour l’alimentation scolaire a le potentiel d’aider les pays à se remettre de la crise de la Covid-19. Les programmes d’alimentation scolaire peuvent ramener les enfants à l’école, réparer les dommages causés à leur éducation, créer des emplois au niveau local et permettre aux petits exploitants agricoles de gagner durablement leur vie pour nourrir leurs familles », a déclaré le Directeur exécutif du PAM, David Beasley, se disant « fier » de soutenir le travail vital de la coalition.
En effet en2020, l’ONU signale que la pandémie de Covid-19 a provoqué d’importantes perturbations dans les écoles et l’éducation à travers le monde et des millions d’enfants n’ont pas pu obtenir leurs repas scolaires ou bénéficier de services de santé et de nutrition en milieu scolaire tels que le déparasitage, la vaccination et le soutien psychosocial. Dans le monde, plus de 150 millions d’enfants n’ont toujours pas accès aux repas et aux services essentiels de santé et de nutrition, signale l’ONU.
Face à cette situation, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), l’UNICEF, le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), comptent apporter leur expertise à la Coalition, une initiative née à la suite de fermetures d’écoles dues à des pandémies, dirigée par la France et la Finlande, qui regroupe plus de 60 pays et dont la vision est de donner à chaque enfant dans le besoin la possibilité de recevoir un repas nutritif à l’école d’ici 2030.
Des repas intelligents
La Coalition s’est également engagée en faveur de programmes de repas scolaires « intelligents », qui associent des repas réguliers à l’école à des interventions complémentaires en matière de santé et de nutrition pour la croissance et l’apprentissage des enfants. « Les programmes de santé et de nutrition scolaires sont des interventions efficaces pour soutenir la croissance et le développement des écoliers et des adolescents », ont déclaré les dirigeants des agences des Nations Unies dans leur déclaration.
« Ils peuvent aider à combattre la pauvreté, la faim et la malnutrition des enfants sous toutes ses formes. Ils attirent les enfants à l’école et favorisent l’apprentissage des enfants, ainsi que leur santé et leur bien-être à long terme », ont fait valoir les agences onusiennes.
Les écoliers ne sont pas les seuls à en bénéficier
Les dirigeants des cinq agences ont noté que les repas scolaires peuvent servir de « tremplin » à la transformation des systèmes alimentaires. Dans la mesure du possible, ils peuvent utiliser des aliments cultivés localement, soutenant ainsi les marchés et les systèmes alimentaires nationaux et locaux, améliorant les opportunités pour les petits exploitants agricoles et les entreprises de restauration locales, souvent dirigées par des femmes. Ces programmes peuvent contribuer à la réalisation d’au moins sept des ODD.
Chaque agence apportera son expertise
Chacune des cinq agences des Nations Unies apportera un ensemble d’expertise spécifique à la Coalition. Plus de 50 partenaires, dont des ONG, la société civile, des fondations et d’autres organisations, ont déclaré qu’ils apporteraient également leur soutien.
La coalition s’efforcera de rétablir les repas scolaires et les autres programmes de santé et de nutrition qui étaient en place avant la pandémie de Covid-19, de les étendre pour atteindre 73 millions d’enfants qui n’étaient pas couverts avant la Covid et d’améliorer leur qualité, en partie en établissant des normes et en les liant à la production alimentaire locale lorsque cela est possible.
Dans leur déclaration de soutien, les dirigeants des cinq agences des Nations Unies se sont engagés à travailler avec les gouvernements pour atteindre les objectifs de la coalition, en fournissant un soutien technique et opérationnel là où il est nécessaire, ainsi qu’en plaidant pour un financement et en aidant à recueillir de meilleures données sur l’impact des programmes de santé et de nutrition scolaires.