La police gabonaise démantèle un réseau de passeurs et ses 55 clandestins


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Le mardi 23 octobre 2018, lors d’une surveillance de routine de la côte par la gendarmerie nationale, 40 immigrés clandestins (38 nigérians et 2 béninois) ont été interpellés dans la zone du cap Estérias, rapporte un communiqué du ministère de l’Intérieur parvenu à la rédaction de Gabon Matin.

Le mercredi 24 octobre 2018, après une seconde interpellation par la même brigade nautique de la gendarmerie nationale, le substitut du Procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville a demandé leur mise à la disposition à la direction générale de la documentation et de l’immigration(DGDI). Cette fois, ils étaient au nombre de 15 (6 Togolais, 5 Nigérians, 2 Tchadiens, 1 Ghanéen et 1 Camerounais).

C’est au cours de l’interrogatoire des 55 clandestins au centre de rétention administrative (CRA) de la DGDI que les policiers apprendront qu’ils sont tous arrivés dans un même navire, le CHIMBA EXPRESS, battant pavillon camerounais, arrivé dans les eaux territoriales gabonaises le mardi 23 octobre 2018 aux environs de six heures, en provenance de du port de Calabar au Nigéria.

Le navire des clandestins

C’est alors que la Brigade nautique de la DGDI a entrepris de remonter cette filière et a rattrapé ledit navire au large de Libreville, le samedi 27 octobre 2018 aux environs de 14 heures.

A son bord, 9 membres d’équipage composé d’un commandant de bord (Camerounais), d’un chef mécanicien (Santoméen), d’un responsable commercial (Camerounais), de son adjoint commercial (Béninois), d’un chef de pont, d’un graisseur et de trois matelots, tous Camerounais.

Tout l’équipage a été interpellé par cette mission de la police nationale. Ils ont été déférés devant le parquet de la république le mardi 30 octobre 2018 pour des faits de complicité à l’immigration clandestine communément appelée « passeurs ». Mais avant, les membres de cet équipage ont cité les noms des cerveaux de ce trafic d’êtres humains. Ce sont deux Nigérians en service au port môle de Libreville, comme chargeur et consignataire de bateaux. Ces deux derniers sont encore activement recherchés par les services de police.