Le secrétaire exécutif de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac), Raymond Ndomba Ngoye, a procédé, vendredi à Libreville, à la remise officielle d’un véhicule tout terrain, mis à la disposition du Gabon par la Comifac pour la collecte de données de biomasse forestière
Il s’agit d’un véhicule de marque Toyota Land-cruiser qui a été remis au ministre en charge de l’Environnement, Jacques Denis Tsanga, qui par la suite l’a transmis au ministre en charge de la Recherche scientifique du Gabon, Jean de Dieu Moukagni Iwangou.
Ce véhicule permettra à l’Institut de recherche en écologie tropicale (Iret) de faire la collecte des données de biomasse forestière dans le cadre du projet régional de renforcement des capacités institutionnelles en matière de Réduction des émissions provenant du déboisement et de la dégradation des forêts associés à la gestion durable des forêts, la conservation et l’amélioration des stocks de carbone forestier (REDD+) pour la gestion durable des forêts du bassin du Congo(PREREDD+).
En effet, lors des arrangements institutionnels validés au cours d’un atelier sous-régional tenu en novembre 2014 à Douala au Cameroun, il a été retenu que la Comifac mette à disposition des institutions scientifiques nationales (ISN) un véhicule pendant toute la durée des activités de mesure de biomasse et transmettre à l’ISN Gabon le matériel adéquat pour l’exécution desdits travaux.
« Étant une institution de recherche, nous espérons que ce véhicule contribuera à la mobilité des équipes sur les sites de recherche afin de continuer à fournir des données scientifiques fiables pour la prise de décision de développement », a déclaré Raymond Ndomba Ngoye.
Bien avant, le secrétaire exécutif de la Comifac a félicité l’Iret pour les efforts fournis « dans le développement des équations allométriques pour les forêts du bassin du Congo. Le Gabon est le premier pays à commencer et à terminer la campagne de collecte des données avec un taux de réalisation de 136% soit 178 arbres échantillonnés sur 130 arbres prévus« , a-t-il indiqué avant d’ajouter que »la discipline et la rigueur scientifique appliquées ont permis d’obtenir des données fiables pour une bonne estimation des stocks du carbone forestier ".
Selon le professeur Alfred Ngomada, directeur général de l’Iret, « les données fournies servent à améliorer les politiques publiques pour mieux gérer ces forêts afin qu’elles aliènent toujours les mêmes services qu’elles ont fourni depuis les millénaires, et qu’on soit capable de les valoriser au niveau international car c’est une richesse qui manque à d’autres pays. (…) donc mieux les gérer, c’est respecter nos engagements de réduction de gaz à effet de serre, mais également de protéger nos populations qui utilisent ces ressources au quotidien », a-t-il souligné.
Selon le secrétaire exécutif, la réalisation de ce projet vient du fait que la Comifac avait, bénéficié d’un don du Fonds mondial pour l’environnement (FME) à hauteur de 13 millions de dollars soit plus de 7 milliards de francs, administré par la Banque mondiale pour la mise en œuvre dudit projet régional. Ce financement a permis aux six pays forestiers du bassin du Congo, notamment le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République Centrafricaine et la République démocratique du Congo de s’engager à coordonner leurs efforts autour de cette composante 2 dudit projet qui avait une dure de cinq ans.