Le Gabon à la 33e session du forum intergouvernemental mondial COFI à Rome


Une vue des travaux hier à Rome Crédit photo : © 2018 D.R.

Le Comité des Pêches (COFI), l’unique forum intergouvernemental mondial, tient depuis ce 9 juillet sa trente-troisième session à Rome en Italie. Plusieurs sujets seront traités dont celui de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée où le Gabon semble être avancé.

La tenue de cet organe subsidiaire du Conseil de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a pour but d’examiner les problèmes des pêches et de l’aquaculture mondiale, jusqu’au 13 juillet prochain.

Dans son calendrier provisoire, il est prévu, entre autres, de faire une analyse sur les progrès accomplis quant à l’application du Code de conduite pour une pêche responsable et des instruments connexes ; d’analyser les décisions prises et recommandations formulées en septembre dernier en République de Corée par le sous-comité du Commerce du poisson du Comité des pêches ; voir également les décisions et recommandations formulées par le sous-comité de l’aquaculture en sa neuvième session tenue en Octobre dernier à Rome.

Des officiels du COFI33

Autre point à l’ordre du jour, le point sur la situation mondiale des Pêches et de l’aquaculture.

Concernant ladite situation de la Pêche, la FAO, dans son rapport sur la Situation mondiale des pêches et de l’aquaculture de l’année 2018, publié tous les deux ans, indique que, depuis 1961, la croissance annuelle mondiale de la consommation de poisson est le double de la croissance démographique. Aussi, la croissance annuelle du secteur aquacole est en baisse depuis quelques années, mais elle demeure importante dans certains pays, en particulier en Afrique et en Asie.

« Le secteur contribue de plus en plus à la croissance économique et à la lutte contre la pauvreté. Une demande plus importante et la hausse des prix se sont traduites par une augmentation des exportations en valeur, celles-ci ayant atteint 152 milliards de dollars (USD). Soit 54% d’exportations en provenance de pays en développement », a indiqué le José Graziano da Silva, directeur général de la FAO, dans ledit rapport.

Ce forum, qui envisage traiter également de la pêche illicite, non déclaré et non réglementée, se tient après le lancement, le 29 juin dernier à Libreville au Gabon, de la 3ième édition de l’Opération Albacore, débutée en 2016.

Du nom d’une des espèces de thon pêchées dans les eaux gabonaises, cette opération porte sur le suivi, contrôle et surveillance (SCS) des activités durant la saison de pêche au thon qui dure 4 à 6 mois chaque année, en vue de lutter contre la pêche illégale, non réglementée, non déclarée (Pêche INN).

Les deux précédentes saisons, qui ont permis à l’administration gabonaise de découvrir cette pêcherie hauturière, ont confirmé la richesse des eaux gabonaises en ressources thonières, ainsi que la diversité des ressources biologiques marines présentes dans nos eaux.

Selon les statistiques thonières de l’Organisation pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique (ICCAT), près de 20% de l’ensemble des captures de thon dans l’Océan Atlantique proviennent de la zone de pêche du Gabon, faisant du pays un site majeur pour cette industrie internationale.