Cinq pays élus, dont le Gabon, comme nouveaux membres non permanents du Conseil de sécurité de l’ONU


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L’Albanie, le Brésil, le Gabon, le Ghana et les Émirats arabes unis (EAU) ont été élus, vendredi, par la 75e session de l’Assemblée générale des Nations Unies pour servir en tant que prochains membres non permanents du Conseil de sécurité de l’ONU à partir du 1er janvier 2022 pour une durée de deux ans.

Selon le décompte final du vote à l’Assemblée générale, le Ghana a reçu 185 voix, le Gabon 183, les Émirats arabes unis 179, l’Albanie 175 et le Brésil 181 voix. La République démocratique du Congo (RDC) a recueilli trois voix tandis que le Pérou et l’Iran en ont chacun obtenu une.

Conseil de sécurité : 15 membres dont cinq permanents

Le Conseil de sécurité est un organe composé de 15 membres, dont cinq permanents et disposant d’un droit de veto : la Chine, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie. Les cinq nouveaux élus rejoindront l’Inde, l’Irlande, le Kenya, le Mexique et la Norvège, les autres cinq membres non permanents du Conseil jusqu’à la fin de l’année 2022.

Les membres non-permanents du Conseil de sécurité libérant leurs sièges à la fin de cette année sont le Viet Nam, pour le groupe Asie-Pacifique ; Saint-Vincent-et-les Grenadines, pour le groupe d’Amérique latine et des Caraïbes ; l’Estonie, pour le groupe Europe de l’Est ; et le Niger et la Tunisie pour le groupe africain.

Trois Etats en compétition pour les deux sièges du groupe africain

Les Etats qui ont présenté leurs candidatures pour un siège non permanent au Conseil se sont présentés pour la plupart sans opposition au sein de leurs groupes régionaux, à l’exception du Gabon et du Ghana, qui se voyaient également disputés l’un des deux sièges disponibles pour le groupe africain par la République démocratique du Congo (RDC)

Alors que l’Albanie est le seul État à n’avoir jamais servi auparavant au Conseil, le Brésil a déjà siégé dans cet organe dix fois, le Gabon et le Ghana trois fois chacun et les Émirats arabes unis une fois.

Avant de postuler à un siège non permanent au Conseil, chaque pays doit obtenir les voix des deux tiers des États membres présents et votants à l’Assemblée générale, soit un minimum de 129 voix et si les 193 États membres de l’ONU sont présents et votants. Même si les candidats ont été soutenus par leur groupe régional et se présentent sans opposition, un scrutin formel est requis.

Bien que peu probable, au premier tour, un État membre qui se présente sans opposition pourrait ne pas recueillir les voix requises à l’Assemblée et faire face à un autre candidat lors des tours suivants. Il y a eu, historiquement, plusieurs cas dans lesquels des tours de scrutin prolongés ont été nécessaires pour pourvoir un siège contesté.

De telles situations ont généralement été résolues lorsque l’un des candidats se retire ou qu’un candidat de compromis est élu. Par le passé, des pays en compétition pour un siège au Conseil de sécurité ont décidé, exceptionnellement, de se partager un mandat entre eux. Mais depuis 1966, cela ne s’est produit qu’une seule fois, en 2016, lorsque l’Italie et les Pays-Bas ont convenu de scinder le mandat 2017-2018 entre eux.