Le Burkina Faso fait face à des urgences humanitaires sans précédent du fait de la persistante de l’insécurité dans les régions du Centre-Nord, de l’Est et du Nord. Alors que 1,2 million de personnes ont urgemment besoin d’assistance, le Gouvernement et la communauté humanitaire ont lancé aujourd’hui un Plan d’urgence visant à mobiliser 100 millions de dollars pour fournir de la nourriture, de l’eau, des abris, des soins de santé et de la protection à 900 000 personnes les plus touchées par la crise.
« Les besoins humanitaires ont connu une forte augmentation au cours de la dernière année. Nous devons intensifier rapidement nos efforts pour sauver des vies et alléger les souffrances des femmes, des enfants et des hommes confrontés à des difficultés extrême à la suite des déplacements forcés », a déclaré Metsi Makhetha, Coordinatrice résidente des Nations Unies au Burkina Faso.
« Nous devons agir maintenant et travailler ensemble pour empêcher cette crise de devenir incontrôlable. La communauté humanitaire travaille étroitement avec le gouvernement et intensifiera sa coopération avec les organisations de développement, financières et privées, ainsi qu’avec d’autres acteurs, afin de rechercher des solutions durables pour que les communautés puissent prospérer », a déclaré Mme Makhetha.
Le Plan d’urgence vise à assister les personnes les plus touchées par l’insécurité, y compris dans les communautés hôte accueillant des personnes déplacées, et les familles extrêmement vulnérables aux prises avec l’insécurité alimentaire et la malnutrition. Cette année, environ 676 000 personnes se trouveront en insécurité alimentaire, et 130 000 enfants sont menacés par la malnutrition aiguë sévère.
L’insécurité croissante a déjà forcé 83 000 personnes à fuir leur maison, la moitié d’entre elles ces deux derniers mois suite à des attaques et des affrontements violents. Les attaques armées ont engendré la fermeture de plus de 1 000 écoles, privant 150 000 enfants d’éducation dans une région déjà caractérisée par de faibles taux de scolarisation. Environ 120 000 personnes n’ont pas accès aux soins médicaux car les centres de santé dans les régions touchées par la violence ont fermé ou réduit leurs services.
« Au regard de l’intérêt que revêt ce Plan d’urgence pour le Burkina Faso en ces moments, je lance un appel pressant à tous les partenaires techniques et financiers, au secteur privé, à la société civile et aux médias pour accompagner sa mise en œuvre. Notre combat commun est de garantir aux populations affectées, la dignité et la protection. Pour cela, notre engagement et notre détermination ne sauraient faillir », a déclaré Hélène Marie Laurence Ilboudo/Marchal, Ministre en charge de l’action humanitaire.
Ce Plan est le fruit des consultations entre le Gouvernement et les acteurs humanitaires. Il s’inscrit dans une réelle ambition de relever un certain nombre de défis dont une meilleure coordination pour plus d’efficacité dans la prise en charge des besoins d’assistance humanitaires de façon globale au cours de cette année.