Les prévisions et les perspectives globales des entreprises londoniennes sont tombées à leur plus bas, selon l’étude trimestrielle « Capital 500 » réalisée par la Chambre de commerce et d’industrie de Londres (LCCI), l’organisme qui représente les entreprises de la ville.

« Capital 500 est la plus grande enquête sur les entreprises de Londres. Au vu de la baisse enregistrée par la confiance des entreprises et par les indicateurs économiques, ces résultats devraient constituer une sonnette d’alarme pour le gouvernement », a indiqué Colin Stanbridge, directeur exécutif de la LCCI.

Le chiffre d’équilibre du solde des entreprises - soit le pourcentage des entreprises ayant signalé une hausse de leurs chiffre d’affaires, moins le pourcentage de celles ayant signalé une baisse - est ainsi tombé à -11 %, son niveau le plus bas depuis le lancement de l’étude Capital 500 en 2016.

Pour les économies de Londres et du Royaume-Uni, ce pourcentage s’est maintenu dans le négatif, où il se trouve depuis déjà dix et onze trimestres respectivement. Pour l’économie londonienne, il a même perdu douze points, tombant à -28 %, soit le plus bas chiffre jamais enregistré. Sur l’ensemble de l’économie britannique, le chiffre a perdu sept points, descendant à -34 %.

« Il est sidérant de constater qu’à quelques semaines à peine de la sortie de l’Union européenne, les entreprises ne connaissent toujours pas les termes exacts de ce retrait, et ne savent pas à quoi elles doivent se préparer. Le gouvernement doit de toute urgence clarifier la situation », a ajouté M. Stanbridge.

« Les entreprises, et plus particulièrement les petites et moyennes entreprises, ont besoin de soutien et d’encouragement dans cette période excessivement troublée », a-t-il indiqué.

Selon l’étude, le Brexit affecte également les recrutements. Le nombre d’entreprises qui cherchent à recruter est ainsi tombé à 12 %, le deuxième plus bas chiffre enregistré en trois ans, et 58 % des entreprises qui cherchent à recruter ont rencontré des difficultés. Au total, 61 % de toutes les entreprises affirment qu’elles tournent en-dessous de leurs capacités maximales.