Attentat à Kaboul : le Conseil de sécurité de l’ONU appelle à traduire en justice les responsables


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Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont condamné vendredi dans les termes les plus énergiques l’attentat perpétré jeudi près de l’aéroport international de Kaboul, en Afghanistan.

L attaque, revendiquée par l’État islamique de la province du Khorasan (ISKP), une entité affiliée au groupe terroriste l’État islamique d’Iraq et du Levant (EIIL/Daech), a fait des dizaines de morts et de blessés parmi les civils, dont des enfants, et le personnel militaire.

Dans une déclaration à la presse, les membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur plus profonde sympathie et leurs condoléances aux familles des victimes, et ils ont souhaité un prompt et complet rétablissement à ceux qui ont été blessés.

Jeudi, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a également condamné cette attaque terroriste et exprimé son soutien aux blessés et aux familles des personnes tuées.

Selon le Conseil de sécurité, « le ciblage délibéré de civils et du personnel aidant à l’évacuation des civils est particulièrement odieux et doit être condamné ». Depuis quelques jours, des milliers d’Afghans se massent près de l’aéroport dans l’espoir d’être évacués du pays tombé aux mains des Talibans.

Réaffirmer l’importance de la lutte contre le terrorisme en Afghanistan
Les membres du Conseil de sécurité ont souligné la nécessité de faire en sorte que « les auteurs, les organisateurs, les financiers et les commanditaires de ces actes de terrorisme répréhensibles rendent des comptes et soient traduits en justice ». Ils ont exhorté tous les États « à coopérer activement avec toutes les autorités compétentes à cet égard ».

Ils ont réaffirmé l’importance de la lutte contre le terrorisme en Afghanistan pour garantir que « le territoire afghan ne soit pas utilisé pour menacer ou attaquer un pays, et qu’aucun groupe ou individu afghan ne soutienne des terroristes opérant sur le territoire d’un pays ».

A Genève, un porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), Rupert Colville, a également dénoncé l’attentat près de l’aéroport de Kaboul, estimant qu’il avait « clairement été calculé pour tuer et mutiler autant de personnes que possible : des civils - des enfants, des femmes, des pères, des mères -, ainsi que des Talibans et des forces étrangères protégeant l’aéroport ».

« C’était une attaque spécialement conçue pour provoquer un carnage, et elle a causé un carnage », a dit M. Colville, ajoutant que le HCDH espérait que les responsables seraient arrêtés et traduits en justice dès que possible.