Dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des populations en matière d’eau potable, le gouvernement gabonais avait initié un grand projet d’installation des pompes hydrauliques dans tout le pays. Dans la province de la Ngounié, plus précisément dans le département de la Louétsi-Wano, tous les regroupements de villages avaient bénéficié chacun de deux ou quatre pompes, selon la taille de chaque agglomération.
Ainsi, au début de l’opération, les villageois avaient salué cette mesure qui, pensaient-ils, viendrait un tant soit peu, améliorer leur quotidien. Des formations avaient été organisées à l’intention de certains représentants de la communauté pour assurer la maintenance et le suivi des appareils. Malheureusement, sans pièces de rechange permettant aux personnes formées d’intervenir en cas de nécessité, ces for-mations n’auront pas servi à grand-chose.
Car s’il est vrai que ces dispositifs ont fonctionné pendant quelque temps, au grand bonheur des villageois qui pouvaient alors disposer, à proximité de leurs habitations, d’une eau potable, il est aussi vrai que cette joie n’a été que de courte durée. Les pompes tombant en panne les unes après les autres, quasiment dans tous les villages.
Mais, dans son souci de pérenniser cette action, il y a un peu plus de trois ans, l’actuel ministre délégué à l’Economie, Hilaire Machima, en sa qualité d’élu local, avait pris la responsabilité de financer, à ses frais, les travaux de réparations de l’ensemble des pompes hydrauliques. Une équipe fut chargée d’inspecter, à cet effet, l’ensemble des pompes pour les remettre en état de fonctionnement.
Malheureusement, quelques années après ce « sacrifice » consenti par Hilaire Machima au profit des communautés, toutes les pompes sont de nouveau tombées en panne. Depuis lors, la consommation d’eau potable dans les villages du département de la Louétsi-Wano est reléguée au rang de souvenir. Dans chaque bourgade, les habitants ont renoué avec les rivières et autres sources environnantes pour s’approvisionner en eau.
Il faut alors les voir chaque matin courir avec des paniers remplis de récipients, vers les petits ruisseaux situés en brousse pour aller chercher cette denrée pour la consommation domestique, avec tous les risques encourus. Ceux d’entre eux qui ont le bonheur de se trouver à proximité de rivières, se voient obligés de puiser dans la même source que celle utilisée par les fabricants de manioc pour tremper des tubercules en vue de leur transformation.
Contribuant davantage à souiller une eau qui n’est déjà pas exempte de reproche sur le plan sanitaire. Préoccupées par cette situation, la population interpelle alors les autorités compétentes, en vue d’y trouver une solution urgente. Celle-ci est d’autant plus urgente à considérer que la saison sèche, synonyme de tarissement des cours d’eau utilisés actuellement, arrive à grands pas.
Avec L’union