Gabon Matin vous livre l’intégralité du discours d’Ali Bongo lors de la cérémonie de remise des prix du Concours national des meilleurs élèves tenue le 7 septembre au palais présidentiel de Libreville.
Madame le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Chers parents, chers élèves,
Mesdames et Messieurs,Je suis heureux de me retrouver avec vous, ce jour, à l’occasion de la remise des récompenses aux meilleurs élèves.
Il s’agit pour moi, d’un moment tout particulier. Un moment, je vous l’avoue, que j’attends chaque année avec impatience.
Je voudrais saluer l’excellence de notre système éducatif et adresser mes félicitations à l’ensemble des lauréats de cette première édition, de cette toute première cuvée.
Car, vous toutes et vous tous ici présents, l’avez mérité. Bien mérité. Votre présence parmi nous aujourd’hui, est à mettre au crédit de votre mérite, votre sacrifice consenti, votre travail personnel et votre intelligence.
Je veux louer vos capacités, votre compétence et votre talent. Du talent, je dois le reconnaître, vous en avez.
Mais ce talent est comme un diamant brut. Pour qu’il ait une valeur ajoutée, il vous faut le polir.
Autrement dit, le travailler. Beaucoup le travailler, afin qu’il devienne unique.
« Pain, gain », comme les anglais le disent. Tous vos efforts méritoires, ont résolument payé.
Je voudrais rendre ici, un hommage tout particulier, à vos parents, modèles d’implication de la famille dans l’éducation des enfants.
Je ne saurai bien évidemment, oublier les enseignants, et tous les professionnels de l’éducation ainsi que la majorité des syndicats.
Tous ces acteurs, maillons d’une même chaîne éducative, ont chacun à leur niveau, œuvré pour que votre intelligence soit reconnue et valorisée par la validation de vos cursus.
Vous êtes désormais, parmi les meilleurs élèves de notre pays. Vous forcez notre respect. Je forme le vœu, que chacune et chacun d’entre vous soit promis à un brillant et radieux avenir.
Toutefois, vos efforts, devront être poursuivis jusqu’au bout. Car la route est encore longue avec de nombreux écueils et obstacles devant vous.
Mais je reste persuadé que vous êtes sur la bonne voie.
Vos parents peuvent être fiers de vous. Mais, au-delà, je suis fier de vous. La Nation gabonaise toute entière est fière de vous et honorée d’avoir les brillants esprits que vous êtes.
Maintenant, vous avez le devoir de continuer. Car, vous n’avez pas le droit de décevoir. celles et ceux qui vous ont fait confiance et placé leurs attentes en vous.
Il ne faut pas non plus, me décevoir.
C’est votre avenir qui est en jeu. Mais aussi, l’avenir de notre pays, le Gabon. Pour ma part, considérant que la jeunesse est sacrée, j’ai toujours instruit le Gouvernement d’améliorer les conditions de l’apprentissage, par l’accélération du programme de construction, de réhabilitation et d’extension des établissements scolaires.
Tout comme, je l’ai instruit à mettre un accent sur la formation des enseignants et spécialistes de l’éducation. C’est ainsi, que nous rendrons notre système éducatif plus performant pour préparer, au mieux nos enfants aux défis de l’avenir.
Car mes chers enfants, demain, vous deviendrez des ingénieurs, des professeurs, des entrepreneurs, des hauts-fonctionnaires, des cadres ou autres.
Vous appartiendrez à ce qui est communément appelé, l’élite de notre pays. Autrement dit, des hommes et des femmes qui seront dans la locomotive, et non dans les wagons du train Gabon et qui devront tirer les autres, c’est à dire, le plus grand nombre vers le haut.
C’est une responsabilité très importante et lourde de conséquences.
Chers élèves,
Si je suis heureux et fier de me retrouver avec vous, c’est également parce vous représentez à mon sens, non seulement l’avenir de notre pays, mais vous en incarnez aussi la diversité, c’est à dire la richesse culturelle et sociale de notre Nation.
Il y a parmi vous des garçons et des filles. Des personnes issues de la capitale, mais aussi de l’intérieur de notre pays.
Certaines et certains sont issus de milieux modestes, voire populaires. C’est pour moi un réel motif de satisfaction que de constater que l’école, lieu de gestation des valeurs cardinales et de l’esprit civique, est résolument un ascenseur social.
En effet, je refuse que l’argent et tout matérialisme soient érigés considérés comme seuls vecteurs d’élévation sociale au Gabon. Nous devons, vous devez chers élèves, vous élever par le savoir, la connaissance, la culture.
C’est toute la philosophie du programme « Gabon égalité » que nous avons lancé.
Dans le monde globalisé et compétitif d’aujourd’hui, comme de demain, le savoir est la clé de la réussite. Tant individuelle que collective.
Le savoir est le capital le plus précieux. Un capital que toute personne indépendamment de sa catégorie sociale peut acquérir, riche ou pauvre, à condition d’en avoir la volonté et de s’en donner les moyens.
« Le savoir élève celui qui n’est pas haut placé », disait Avicenne, dont l’œuvre – géniale – couvre tous les champs du savoir.
Je forme le vœu, que tout au long de vos études, mais aussi de vos futures activités professionnelles, vous n’oublierez jamais ces mots.
Je vous remercie.
Ali Bongo