La Kenya Pipeline Company refûte sa responsabilité dans les déversements accidentels et vol de produits pétroliers sur son réseau


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La Kenya Pipeline Company (KPC) a réfuté les allégations selon lesquelles elle serait responsable des déversements accidentels et du vol de produits pétroliers sur son réseau de canalisations, dont les pertes auraient coûté plus de 1 milliard de shillings (près de 10 millions de dollars) à l’organisme semi-public au cours de la dernière année, rapporte mardi le journal « The Standard ».

La réaction de la KPC intervient dans le cadre d’un rapport d’audit imminent commandé par la State House (présidence kényane) à la suite d’informations selon lesquelles la société aurait présenté de manière inexacte les comptes de fuites de carburant survenues au cours de la même période.

Cité par le journal, le directeur des finances de la KPC, Samuel Odoyo, a assuré que la responsabilité des déversements ne serait pas supportée par les contribuables, mais plutôt par les compagnies d’assurance et les distributeurs de pétrole.

« Nous avons un accord de service de transport avec des sociétés de commercialisation du pétrole qui stipule clairement la responsabilité de chaque partie en cas de déversement accidentel ou de vol de produits dans le réseau de pipelines », a déclaré Odoyo.

Cependant, certaines parties craignaient que le coût de la perte ne soit répercuté sur les consommateurs. Selon les registres de la société, KPC a enregistré sept fuites sur son pipeline en 2017, contre trois en 2016 et deux en 2018.

« Certains de ces déversements ont été causés par des tuyaux rouillés, qui avaient perdu leur intégrité structurelle au fil du temps et avaient éclaté sous la pression », a expliqué M. Odoyo.

KPC a ajouté que, outre les cas de déversement accidentel enregistrés, des connexions illégales de carburant avaient été révélées à Koru, dans le comté de Kisumu, où 4.490 mètres cubes de diesel et de kérosène avaient été acheminés vers une station-service située à proximité. 1.200 mètres cubes de celui-ci ont été volés dans la forêt de Ngong et Odoyo, a indiqué la société.

« L’accord de transport et de service conclu avec les distributeurs de pétrole nous fixe un seuil de responsabilité de 0,25% du produit que nous transportons et le total de carburant perdu au cours de cette période est inférieur à 0,15%, ce qui est sous notre seuil de responsabilité », a expliqué Odoyo. Le pacte conclu entre Kenya Pipeline et les négociants en pétrole indique que les premiers partageront les passifs entre eux selon une formule prescrite lorsque la perte de carburant tombera sous le seuil de 0,25%.

La société a annoncé avoir mis à niveau son logiciel de système de gestion d’entreprise cette année afin de renforcer la surveillance en temps réel des inefficacités de son réseau.

« Nous avons mis en place un portail pour les distributeurs de pétrole plus tôt cette année, leur permettant de gérer leurs produits et leurs stocks via notre système. À la fin de chaque journée, nous sommes en mesure de générer pour eux un système indiquant la quantité de produits transférés dans le pipeline », a expliqué Odoyo.

La KPC a assuré, par ailleurs, que les négociants en pétrole et la Commission de régulation de l’énergie avaient été informés des fuites.