La lutte contre les maladies non transmissibles (MNT) est devenue « une préoccupation majeure » pour les Etats africains, a affirmé le président sénégalais Macky Sall en ouvrant lundi à Dakar la 68e session du comité pour l’Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
« Au Sénégal, comme dans la plupart des autres pays africains, ces maladies non transmissibles sont la première cause de morbidité. Par conséquent, nous devons mettre l’accent sur la prévention par le contrôle des facteurs de risque », a-t-il déclaré.
Il importe, a souligné M. Sall, de renforcer la coopération entre les pays africains pour faire face « plus efficacement » à ces maladies telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires et respiratoires ou encore le diabète.
Pour cela, le chef de l’Etat a exhorté les participants à un échange d’expériences en vue de renforcer « les efforts communs » par le biais d’une meilleure coordination des stratégies de lutte contre les maladies non transmissibles.
Il a par ailleurs rappelé que beaucoup de progrès ont été faits par les pays africains dans la lutte contre les maladies infectieuses, grâce aux efforts internes et à l’appui des partenaires techniques et financiers.
La directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Mastshidiso Moeti, a souligné pour sa part la nécessité d’ériger la lutte contre les MNT au rang de priorité sur le continent. Elle a indiqué que celles-ci « sont des tueurs silencieux », soulignant par exemple que 30% des adultes en Afrique souffrent d’hypertension.
Le Dr Moeti a fait part de l’engagement de l’OMS à continuer la lutte contre les maladies non transmissibles, en exhortant le continent africain à se battre dans le cadre de la mobilisation des ressources pour prendre en charge les questions de santé.
La 68e session du comité pour l’Afrique de l’OMS doit se poursuivre jusqu’à vendredi. Elle marque en même temps la célébration des 70 ans de la création de l’organisation. La rencontre doit se pencher entre autres sur les MNT, la santé de la femme, l’accès aux médicaments et aux vaccins, la prévention, les soins et le traitement du VIH/sida, de l’hépatite virale, de la tuberculose, du paludisme et de la lutte contre le choléra.