La Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), perçue comme un fleuron de solidarité sociale en matière de prise en charge des patients gabonais au Gabon comme à l’étranger, est mise en mal dans une histoire rocambolesque affectant une jeune fille, Evelyne, atteinte d’une maladie rare. Son évacuation en France se heurte aujourd’hui à une sorte de démission de la partie gabonaise par le truchement de la CNAMGS qui aurait suspendu ses prestations et annoncé le rapatriement de la petite souffrante. Ce à quoi s’oppose sa famille.
Beaucoup s’en souviennent encore du tollé qu’avait suscité la petite Evelyne NDA MEKAMA sur les réseaux sociaux, la jeune fille atteinte d’une maladie grave appelée pyoderma gangrenosum, pathologie affectant le cerveau et nécessitant des soins particuliers et réguliers, qui a attiré l’attention des autorités gabonaises.
Il faut dire que c’est surtout au forcing de la pression populaire que la CNAMGS découvrira le cas de la petite Evelyne au Gabon d’abord en mars 2018. Suite à l’incapacité du Gabon a traiter ce type de maladie, la patiente sera évacuée vers la France où elle y subir des soins plus appropriés. Là aussi cette solution est obtenue à l’arrache, grâce à la pression médiatique.
Evelyne est admise dans une structure hospitalière française, hébergée dans un appartement hôtelier dont la prise en charge est assurée par le Gabon. Ce pendant un peu plus d’un mois quand les déboires vont s’enchaîner... En effet, le Gabon, sans explication apparente, va cesser toute communication avec le prestataire en France ainsi que la famille de la patiente en dépit même de moult courriers adressés en vain.
Cette démission de la partie gabonaise va donc inciter l’entourage de la souffrante à l’activisme sur les réseaux sociaux. Là est principalement l’élément déclencheur de la décision impromptue du rapatriement de la pauvre Evelyne, selon la famille. Ce qui ne rencontre guère leur assentiment, car, poursuit notre source, le rapatriement de la valétudinaire au Gabon entamera sa probable mort.
Entre temps, la pathologie que présente Evelyne aurait déjà coûté environ 8,5 millions de nos francs, assortie de près de plusieurs semaines de prise en charge de la CNAMGS. C’est au bout d’un mois seulement que les rapports s’enraient entre le prestataire choisi par la CNAMGS et la famille d’Evelyne sur l’autel d’une ardoise non réglée.
A présent, abandonnée à elle même, la famille lâchée viendrait à bout de toute sorte de tracasserie administrative afin d’obtenir une prolongation de séjour médical de la petite. C’est tout juste un mois qu’elle a obtenu sur les 12 mois préconisés par le médecin traitant français. Elle espère donc faire entendre son désarroi urbi et orbi face à l’incurie dont fait montre la CNAMGS, ou du moins des individus malfaisants tapis dans l’ombre qui galvaude cette institution.