Elections locales 2018 : Vincent Essono Mengue n’y ira pas !


Le maire sortant de la ville d’Oyem lors de sa déclaration publique, ce mercredi Crédit photo : © 2018 D.R.

Le débat autour de la participation aux futures élections législatives et locales jumelées continue de faire rage au Gabon. Après Jean Eyeghé Ndong et le RPR de François Ntoutoume Emane, le tour est revenu ce mercredi à Vincent Essono Mengue, maire de la commune d’Oyem de s’exprimer.

L’éminent membre de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) de Jean Ping qui revendique toujours la victoire de la présidentielle de 2016, a annoncé dans les locaux de la mairie de sa ville qu’il ne se porterait pas candidat aux élections locales qui se tiendront le 6 octobre prochain.

« Mesdames et messieurs, j’ai décidé de ne pas me représenter aux prochaines élections locales et conformément à mes convictions et à l’idée que je me fais de la démocratie, je ne soutiendrai ni ne parrainerai aucune candidature ». C’est en ces termes que Vincent Essono Mengue a annoncé sa non-participation aux joutes électorales de cette année.

Une vue de l’assistance présente à la mairie d’Oyem

Pour motiver sa décision, le maire de la commune d’Oyem a souligné que les élections ne présentaient plus aucun intérêt dans une dictature animée par l’unique motivation de se pérenniser au pouvoir au détriment de la volonté populaire. Et de s’interroger « Pourquoi organiser les élections si l’organisateur ne veut pas respecter le choix des électeurs ? Pourquoi organiser les élections si c’est pour ajouter aux tueries non élucidées, à ce jour impunies ».

Vincent Essono Mengue a enfin tenu à adresser ces remerciements aux Oyemois pour la confiance qu’ils ont placé en lui au cours de ces dernières années avant de souhaiter bon vent à son successeur.

En prenant le parti de ne pas prendre part aux prochaines élections, Vincent Essono Mengue emboîte le pas à Jean Eyeghe Ndong et à nombre de figures politiques majeures de l’opposition qui d’ores et déjà restent sceptiques quant à la crédibilité du scrutin à venir. Une fois encore, c’est le fonctionnement démocratie gabonaise qui est remis en question.