Avec l’appui technique et financier de la MINUSMA, le Réseau des Jeunes Unis pour les Droits des Enfants (plateforme de plus de 60 associations de jeunes et d’enfants) a mis en place une Plateforme virtuelle de discussion sur la résolution 1612 (2005) du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Qu’est-ce que la Résolution 1612 (2005) du Conseil de sécurité de l’ONU ?
La résolution 1612 établit un mécanisme complet de surveillance, de communication, d’information et de sanctions à l’encontre de personnes coupables de graves violations contre les enfants. On qualifie de graves violations, les atteintes portées à la dignité et à l’intégrité physique des enfants, telles : le meurtre et la mutilation, le recrutement ou l’utilisation militaire, l’enlèvement et/ou le kidnapping, les viols et autres violences sexuelles, les attaques dirigées contre des écoles ou des hôpitaux, ainsi que leur utilisation militaire et le déni d’accès humanitaire envers les enfants dans les conflits.
Une plateforme numérique ?
L’opérationnalisation de cette plateforme de discussion sur les réseaux sociaux dont Facebook, Twitter, Instagram et WhatsApp, entre dans le cadre d’un projet à impact rapide multiforme de la Section d’une durée de 6 mois qui porte sur la dissémination (vulgarisation et diffusion) des standards de protection de l’enfant et le renforcement du système national de protection de l’enfant.
Utiliser les réseaux sociaux pour quels objectifs ?
Plusieurs objectifs spécifiques sont visés par la plateforme virtuelle de discussion. Le premier est sans doute la promotion de la résolution et par là, de la protection de l’enfant. Il s’agit de disséminer les standards de protection de l’enfant à une audience plus importante et plus ciblée, en l’occurrence, les jeunes et les enfants eux-mêmes. Très présents sur les réseaux sociaux, ceux-ci s’avèrent être d’excellents canaux pour leur faire prendre conscience de leur droit à la protection.
Ce moyen permet également de faciliter et dynamiser la communication entre la Section de la Protection de l’enfant et son public-cible (les jeunes et les enfants) afin de la rendre moins formelle et plus fluide. La plateforme sert également à sensibiliser et mener le plaidoyer pour permettre aux jeunes et aux enfants de participer directement à la lutte contre les violations de leurs droits. Le développement des stratégies de prévention contre les violations graves auxquelles les jeunes et les enfants sont le plus exposés, y compris l’extrémisme violent, le radicalisme religieux, l’insécurité dans les écoles, les crimes sexuels, fait également partie des objectifs.
Enfin, l’espace d’échange contribue à la protection et au bien-être-des enfants à travers la création d’une plateforme de dialogue sur les problématiques qui les concernent.
Une plateforme à laquelle tout le monde adhère
Lancée depuis 2016 c’est le 07 juin 2018 à la suite à une cérémonie de présentation et d’information aux partenaires nationaux à la Cité des Enfants à Bamako, que la plateforme a été rendue fonctionnelle.
Cette cérémonie présidée par Madame Koumaré Amina Cissé, la Directrice de la Cité des Enfants, représentant Madame la Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a été marquée par les interventions du représentant du Maire de la commune VI, du Chef de quartier de Niamakoro et, du Président du Réseau des Jeunes Unis pour la Défense des Enfants. Environ 200 personnes ont répondu à l’appel, dont des membres des Forces de Défense et de Sécurité, des représentants de la Direction Nationale de la Promotion de l’Enfant et de la Famille, de la Commission Nationale des Droits de l’Homme, du Conseil National des Jeunes du Mali, des acteurs de la chaine judiciaire, des ONG et associations de la société civile et de plusieurs organisations de jeunes et d’enfants.
Dans leurs interventions, tous ont salué l’assistance multiforme de la MINUSMA, en matière de promotion et de défense des droits des enfants en situation de conflit armé au Mali.
Le Président du Réseau des Jeunes Unis pour la Défense des Droits des Enfants, Mr Modibo Traore, a quant à lui rappelé que l’initiative de la création de la plateforme est venue suite à une formation des organisations de jeunes et d’enfants facilitée par la Section Protection de l’Enfant de la MINUSMA sur la résolution 1612 en juillet 2016. Cette session visait à mieux faire connaitre cette résolution présentant les standards essentiels de protection des enfants en situation de conflit armé.
En prenant la parole à son tour, la Cheffe de la Section de Protection Enfant de la MINUSMA, Solange Vasse a réitéré tout l’engagement et le dévouement de la MINUSMA à contribuer à la promotion et la protection des droits des enfants. Puis, elle a très chaleureusement remercié les jeunes réunis au sein du réseau pour leur initiative et a salué leur contribution à la protection des enfants. Elle a souhaité que la plateforme porte loin les valeurs de la protection de l’enfant, notamment en situation de conflit armé et surtout que la plateforme soit aussi un lieu d’exercice d’un des droits fondamentaux des enfants à savoir la PARTICIPATION. Enfin Solange Vasse a réaffirmé que la MINUSMA n’épargnera aucun effort, pour assurer à l’ensemble des partenaires l’appui conseil et l’accompagnement nécessaire, dans la mesure du possible, pour les aider à promouvoir et à faire respecter des droits des enfants.