Massacre au Cameroun : l’ONU appelle le gouvernement à ouvrir une enquête


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Le chef de l’ONU s’est déclaré vivement préoccupé par des informations selon lesquelles des civils, y compris des enfants, auraient été tués le 14 février lors d’une attaque dans le village de Ngarbuh, dans le Nord-Ouest, une région anglophone du Cameroun.

Selon les informations rapportées par la presse, 22 personnes ont été tuées vendredi matin dans ce village.

Par la voix de son porte-parole, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a appelé le gouvernement camerounais à ouvrir une enquête et à prendre les dispositions nécessaires pour que les coupables répondent de leurs actes. Le chef de l’ONU a présenté ses condoléances les plus sincères aux familles des victimes.

« Le Secrétaire général appelle les parties armées à s’abstenir de toute attaque contre les civils et à respecter le droit humanitaire international et des droits de l’homme », a ajouté son porte-parole.

L’attaque dans le village de Ngarbuh s’est produite dans un contexte de tensions croissante dans les régions anglophones Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun.

M. Guterres a réitéré la disponibilité des Nations Unies à travailler avec toutes les parties prenantes en vue d’une solution politique à la crise dans ces régions grâce au dialogue.

60.000 réfugiés camerounais au Nigéria

Selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), près de 8.000 réfugiés camerounais ont fui vers l’ouest et le sud du Nigéria dans les Etats de Taraba et Cross Rivers ces deux dernières semaines, ce qui porte la population réfugiée originaire du Cameroun à près de 60.000 personnes dans ce pays.

Le HCR a indiqué, jeudi dernier, s’attendre à de nouvelles arrivées, d’après les témoignages des réfugiés faisant état de civils présents dans des zones frontalières reculées. Actuellement en route, ces réfugiés tentent de rejoindre le Nigéria.

Ce tout dernier afflux s’est produit juste avant les élections au Cameroun organisées 9 février, alors que les habitants fuyaient la poursuite des violences entre les forces de sécurité et des groupes armés. Cet exode fait suite à une hausse des déplacements internes au sein du Cameroun dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest observée durant le dernier trimestre 2019.