Austérité contre les fonctionnaires : les médecins gabonais menacent d’entrer en grève


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C’est à la faveur d’une assemblée générale qui s’est tenue jeudi dernier au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) que les médecins affiliés au Syndicat des médecins fonctionnaires du Gabon (SYMEFOGA) ont exprimé leur mécontentement face aux mesures d’austérités récemment prises par le gouvernement conduit par Issoze Ngondet.

Les hommes en blouse qui estiment n’avoir aucune responsabilité dans les tensions de trésorerie qui frappent actuellement le Gabon, ont unanimement estimé qu’ils n’avaient par conséquent aucune raison de se voir subir une quelconque ponction sur leur salaire.

En clair, ce sont les responsables du marasme économique qui s’est emparé du pays qui doivent payer la note. Une diminution de leur revenu entraînera de facto une grève générale illimitée, selon le préavis de grève qu’ils ont adressé à la ministre de la Santé. En outre, les syndicalistes ont fermement rejeté l’idée d’une mise sous bons de caisse car, une opération similaire avait été organisée l’année dernière sans produire des résultats probants. Si le gouvernement gabonais n’entendait pas raison, le syndicat a dores et déjà menacé d’enclencher une grève de 15 jours.

Il est à noter qu’au cours de cette assemblée générale, les médecins gabonais ont également arrêté le principe d’un arrêt de l’utilisation des feuilles de soins et bons d’examens CNAMGS sur toute l’étendue du territoire à compter du mardi 10 juillet, en raison des impayés de l’Etat à l’endroit des hôpitaux publics.

Vivement que le gouvernement jette un regard attentif sur cette situation afin d’éviter des conséquences désastreuses sur les patients, premières victimes des mouvements d’humeur dans ce secteur.