Carpes mortes dans l’Ogooué : une bactérie serait à l’origine du phénomène (gouvernement)


Crédit photo : © 2019 D.R.

Gabon Matin vous livre l’intégralité du communiqué du gouvernement gabonais du 6 août relatif à la mort inexpliquée de plusieurs carpes dans l’Ogooué.

Faisant suite à la mort inexpliquée de la carpe dans certains lacs situés entre Ndjolé et Lambaréné, le Gouvernement a décidé le 22 juillet 2019 de la suspension de la pêche et de la commercialisation de la carpe dans les zones identifiées pour une période de quinze (15) jours.

Durant ce délai, les meilleurs efforts ont été consacrés à la compréhension du phénomène. D’une part, les résultats des analyses diligentées par l’Agence Gabonaise de la Sécurité Alimentaire (AGASA) ont permis d’écarter l’hypothèse d’une contamination d’origine chimique liée aux pesticides, engrais ou métaux lourds. D’autre part, les analyses effectuées par le Centre International des Recherches Médicales de Franceville (CIRMF) ont révélé la présence anormalement élevée dans l’eau et dans les carpes trouvées mortes d’une bactérie de type Aeromonas veronii présente naturellement dans l’environnement.

Par ailleurs, de nouveaux foyers, où le même phénomène a été constaté, ont été découverts, notamment dans les lacs Nkangue, Onangue, Wambe et Azougue, dans le petit lac à côté de Junckeville et à Sindara dans la Ngounie. Aussi, les équipes scientifiques mobilisées ont souhaité approfondir leurs travaux pour écarter avec certitude tout risque pour la population.

Dans ce contexte, il est décidé de la prolongation de la suspension de la pêche et de la commercialisation de la carpe pour une durée de 15 jours. Cette suspension s’étend dans les nouvelles zones concernées par ledit phénomène.

Nous continuons de recommander à la population d’éviter de manipuler le poisson trouvé mort et de porter à ébullition l’eau provenant de ces zones pour tout type d’utilisation.

La cellule de veille poursuivra la sensibilisation des pécheurs et des consommateurs et apportera un soutien tout aussi actif qu’auparavant aux équipes scientifiques déployées sur le terrain.