Le chef de l’humanitaire de l’ONU a annoncé dimanche l’octroi de 13 millions de dollars puisés dans le fonds d’intervention d’urgence (CERF) pour venir en aide au Mozambique et aux Comores après le passage du cyclone Kenneth, le deuxième à frapper l’Afrique australe en un mois.
Selon l’ONU, le déblocage de ces fonds permettra de fournir une aide d’urgence vitale aux victimes du cyclone tropical Kenneth aux Comores et au Mozambique. L’aide comprendra des vivres, des abris, ainsi que des services sanitaires, en eau et d’assainissement.
Aux Comores, le dernier bulletin du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de des Nations Unies (OCHA) fait état de quatre décès et plus de 182 blessés à la Grande Comore. « Plus de 40.000 personnes ont été touchées, dont plus de 14.000 déplacées par le cyclone, selon les chiffres du gouvernement », a ajouté OCHA.
Des dégâts importants sont signalés sur les îles, avec plusieurs villages inondés et des routes coupées. Plus de 10.000 maisons ont été détruites, dont presque 4.000 complètement. Le bulletin d’OCHA signale aussi que « le réseau électrique a été endommagé, laissant la majorité des habitants des îles sans électricité ».
« Aux Comores, le cyclone Kenneth s’ajoute aux niveaux élevés de vulnérabilité et de pauvreté. Les fonds aideront à réduire les souffrances des populations touchées », a déclaré le Secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires, Mark Lowcock, cité dans le communiqué.
Il s’agit notamment d’atténuer les ravages causés par le cyclone sur la sécurité alimentaire, les pertes agricoles, de bétail et de ressources halieutiques, ainsi que les dommages et les destructions de maisons.
Au moins 5 morts et d’importants dégâts au Mozambique
Au Mozambique, le cyclone Kenneth a balayé jeudi soir la province septentrionale de Cabo Delgado, inondant des villages entiers avec des vents soufflant jusqu’à 280 kilomètres/heure. Selon le dernier bulletin d’OCHA, la tempête a déjà causé au moins 5 morts et d’importants dégâts.
Plus de 18.000 personnes ont été déplacées et sont logées dans des centres d’hébergement. Au moins 3.800 maisons ont été détruites, mais aussi des écoles et des établissements sanitaires endommagés. « Selon les autorités mozambicaines, au moins 75 salles de classe ont été détruites ou endommagées, ce qui a affecté environ 4.000 élèves », relève le bulletin d’OCHA.