Décision du 14 novembre : Mborantsuo à l’épreuve de la pédagogie !


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La cour constitutionnelle est au cœur d’une controverse récemment soulevée suite à l’arbitrage qu’elle a eu à prendre mercredi soir. Des décisions qui sont de portée politique et sujettes à confusion et interprétations subjectives ont donné lieu à une vague de réaction dont les voix les plus dissidentes se bornent à vouer cette instance républicaine aux gémonies.

Le rendu de la cour constitutionnelle il y a trois jours a suscité un tollé général. L’opposition parle même d’un « coup d’Etat constitutionnel » en qualifiant l’acte par lequel la cour a autorisé le vice président à convoquer un conseil des ministres.

Et Marie Madeleine Mborantsuo, présidente de la cour constitutionnelle de rétorquer, au cours d’un entretien, que ladite décision prise par l’instance était couverte du sceau de la loi fondamentale. Notamment la constitution gabonaise en ses articles 80 et 83 qui, en substance, confèrent à ladite cour l’opportunité de remédier à un article de loi comportant des lacunes, des vides juridiques.

En conséquence, l’expédition des affaires courantes, les plus urgentes d’entre elles ; en vertu de la continuité de l’Etat et du service public ne sont susceptibles d’attente ni d’atermoiement.

C’est tout l’esprit de la requête initiée par le Premier ministre, chef de gouvernement à l’endroit de la cour constitutionnelle qui concédera à son tour, à la tenue d’un conseil de ministre aux commandes du vice-président de la République.

En ce qui concerne l’absence du chef de l’Etat pour des raisons de santé, la juge constitutionnelle rappelle que cela ne constitue nullement une vacance, encore moins un empêchement prolongé, mais tout simplement une indisponibilité temporaire dont les contours sont bien définis par la loi.