Haro sur la décision de la cour constitutionnelle de modifier la Constitution gabonaise


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La continuité de l’Etat fait débat au Gabon suite à une décision de la Cour constitutionnelle conspuée depuis mercredi pour avoir pris la liberté de modifier la Constitution, hors de tout procédé constitutionnel admis.

Suite à l’état de santé du président de la République, une controverse agite le paysage politique au Gabon. Un débat est né sur la continuité de l’Etat qui ne serait pas exercée dans l’esprit de la Constitution.

En effet, Ali Bongo accuserait un empêchement temporaire, étant donné que les pleins pouvoir n’ont pas été délégués au vice-président de la République, la cour constitutionnelle saisie sur cette question a autorisé mercredi tard dans la nuit de mercredi ce dernier à convoquer un conseil des ministres pour l’expédition des affaires courantes. Ce qui constitue une violation grave de la loi fondamentale aux yeux des membres de l’opposition et d’une fange de la société civile.

La cour constitutionnelle accusée d’inconstitutionnalité quant à elle, s’adjuge cette décision, se justifie-t-elle, du fait que la loi l’autoriserait à faire des amendements. A laissé entendre substance Marie Madeleine Mborantsuo, présidente de cette institution.

Rappelons que le chef de l’Etat gabonais est toujours hospitalisé à Riyad en Arabie Saoudite où il a été pris d’un malaise le 24 octobre dernier en marge d’un forum économique auquel il devait prendre part avec d’autres chefs d’Etat.