L’ONUSIDA a félicité mardi le Partenariat international pour les microbicides (IPM) de l’avis favorable octroyé par l’Agence européenne des médicaments (EMA) concernant l’anneau vaginal de « dapivirine », qui adapte la technologie médicale utilisée couramment comme dispositif contraceptif pour administrer le médicament antirétroviral afin de prévenir le VIH.
« L’ONUSIDA se félicite des progrès réalisés pour mettre l’anneau de dapivirine à la disposition des femmes d’Afrique subsaharienne où environ 4.500 adolescentes et jeunes femmes sont infectées par le VIH chaque semaine », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima.
Réduire le risque global d’infection de 27% à 50%
Cet avis favorable intervient suite aux études de phase III qui ont évalué l’utilisation de l’anneau mensuel chez près de 4.600 femmes âgées de 18 à 45 ans au Malawi, en Afrique du Sud, en Ouganda et au Zimbabwe.
L’étude « Ring », menée par l’IPM, a montré que l’anneau réduisait le risque global de 35 %, alors que l’étude « ASPIRE », menée par le partenaire d’essais cliniques de l’IPM, le National Institute of Health, et financé par le réseau d’essais de microbicides, a montré que l’anneau réduisait le risque global de 27 %. Des données plus récentes suggèrent une réduction plus importante du risque de plus de 50 %.
Obtenir l’autorisation africaine
L’IPM cherche à présent à obtenir des autorisations réglementaires en Afrique subsaharienne, la région la plus touchée par le VIH, où de nombreux pays reconnaissent l’avis de l’EMA.
S’il est approuvé par les régulateurs africains, l’anneau pourrait offrir aux femmes de plus de 18 ans le premier outil à action prolongée qu’elles pourraient s’auto-administrer pour réduire le risque de contracter le VIH, maintient l’ONUSIDA.
Étant donné l’urgence pour les femmes, avec une volonté politique forte et un financement, l’IPM estime que l’anneau pourrait commencer à être disponible en 2021 dans certaines communautés d’Afrique.
« Il faut continuer à investir dans la recherche pour combler les lacunes en matière de prévention du VIH pour les femmes et leur donner les options dont elles ont besoin pour se protéger du VIH », a souligné la Directrice de l’agence.