Après les opérations de désencombrements des chaussées initiées il y a quelques mois à Libreville par les Forces de Police nationale sur les artères très fréquentées de la capitale, le tour est à la mairie de Libreville de leur emboîter le pas.
Il y a quelques semaines seulement, certains endroits réputés invivables, terroir de la pègre et de l’informel observaient un retour forcé à l’ordre social. Une initiative louable menée par les forces de police nationale tranchant ainsi avec la réputation de no man’s land qu’avaient déjà acquis certains quartiers et autres endroits très fréquentés de la capitale.
Ces mesures saluées de tous et qui ont redonné à certains coins et recoins de nos villes un visage on ne peut plus attrayant inspirent un regain d’ordre et de salubrité aux autorités municipales, visiblement surmenées par le phénomène incontrôlé d’insalubrité criarde du à l’incivisme des populations qu’ont longtemps revêtu nos paysages urbains.
A l’ex-gare routière par exemple, la mairie tente de se réapproprier les lieux et de rappeler tous à l’ordre ! La preuve la plus manifeste de cette volonté est sans doute à saisir dans cette image murale ; un graffiti délivrant un message de sensibilisation à l’endroit de tous : « Mairie de Libreville, Gardons Libreville propre ».
Geste salutaire ou désespéré, toujours est-il qu’il y a là matière à réflexion : la Mairie de Libreville serait-elle aux aboies ? Ou tente-t-elle de réaffirmer sa compétence sur cet espace bien défini ? Ou mieux, cette initiative s’inscrit-t’elle dans une démarche de réappropriation des espaces urbains, non pas sans leurs façades !