Le Kenya déclare la guerre aux fonds dissimulés par ses citoyens à l’étranger


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Le gouvernement kényan a écrit à au moins sept pays pour leur demander des détails sur des milliards de shillings soupçonnés d’être cachés dans des comptes à l’étranger par des personnalités influentes, notamment des personnalités politiques et des hommes d’affaires, rapporte ce lundi « Daily Nation », citant des sources auprès des différentes institutions chargées de lutter contre la corruption.

Le procureur général du Kenya avait écrit à sept pays pour obtenir des informations sur des comptes bancaires et des avoirs aux noms de citoyens kényans, suspectés d’avoir été un produit de la corruption, ajoute le journal, en soulignant que la Commission d’éthique et de lutte contre la corruption (EACC) et la Direction des enquêtes pénales sont impliquées dans ce processus et s’attellent actuellement à recouper les informations sur des personnalités « douteuses ».

« Nous avons fait certaines demandes à certains pays et nous espérons le meilleur », a déclaré Michael Mubea, directeur général adjoint de l’EACC. « Nous sommes sur la bonne voie et nous avons eu accès à des comptes dont nous n’avions jamais entendu parler auparavant », a confié un autre responsable sous couvert de l’anonymat.

Le Kenya a signé cette année des accords avec le Royaume-Uni et la Suisse dans le cadre de la restitution des avoirs issus de la corruption et du crime au Kenya, dont le but ultime est de mettre en place un moyen structuré visant à contribuer à la récupération des richesses mal acquises.

« Les pays avec lesquels nous avons signé des pactes ont accepté de coopérer avec nous pour mener à bien nos enquêtes », a déclaré Mme Muthoni Kimani, qui dirige l’Agence de recouvrement des avoirs, cité par le journal.