Absence d’Ali Bongo : Mays Mouissi entrevoit des répercussions catastrophiques pour l’économie gabonaise


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Depuis plusieurs semaines maintenant, Ali Bongo est absent du pays pour se soigner d’une « fatigue sévère », selon les informations livrées par la Présidence de la République. Si du point de vue du fonctionnement des institutions du pays, la conséquence principale de cette absence interminable a été le renforcement des prérogatives du Vice Président, au plan économique les conséquences pourraient être catastrophiques.

C’est en substance ce qu’on peut retenir de l’intervention de Mays Mouissi, un analyste économique gabonais invité hier du journal du soir de de TV5Monde. L’analyste s’est montré très pessimiste quant aux perspectives à venir du pays. Pour lui, « la fatigue sévère » d’Ali Bongo crée une incertitude chez les chefs d’entreprises qui pourrait avoir pour conséquence le geler leurs investissements et les recrutements.

Mieux, en l’absence du président il sera impossible de promulguer la loi des finances qui est en cours d’examen. Une nouvelle fois, les conséquences pourraient être catastrophiques car selon l’économiste, l’Etat ne pourrait tout simplement pas payer les salaires au 1er janvier, encore moins honorer sa dette de 300 milliards à l’endroit des entreprises locales.

L’intervention de l’analyste sur TV5Monde

« Si la loi des finances n’est pas promulguée, l’Etat ne peut pas payer les salaires au 1er janvier. L’Etat doit 300 à 400 milliards aux créanciers du club de Libreville, les entreprises locales. Des entreprises qui depuis trois mois attendent l’argent qui leur ait dû » a déclaré l’analyste économique.

En définitive, Mays Mouissi a tout bonnement affirmé qu’en l’absence du président, « l’Etat ne peut pas fonctionner plus qu’il n’y aura pas de ressources financières pour assurer son fonctionnement régulier car seul Ali Bongo peut promulguer la loi des finances ». Voici qui laisse augurer un avenir incertain pour le pays.