À l’occasion de son anniversaire, la rédaction de Sport241jette un regard froid et croisé sur cette infrastructure sportive qui n’a plus vu de sportifs depuis le 19 mai 2020. À quand la remise du palais des sports à la communauté sportive ?
Lundi 16 janvier 2023, le Palais des Sports de Libreville fêtait ses 5 ans d’existence sans ces principaux bénéficiaires : les sportifs toujours privés du cadeau du septennat de la jeunesse du chef de l’État qui s’achève dans quelques mois.
Construit par la société China State Construction Engineering Corporation (CSCEC) pour accueillir du 17 au 28 janvier 2018 la 23e édition du Championnat d’Afrique des nations (CAN) de Handball seniors hommes de la confédération africaine de Handball (CAHB), le Palais des Sports de Libreville est une salle multifonction située au cœur de la capitale politique et administrative gabonaise, à côté du stade omnisports Omar Bongo, dans le quartier Petit-Paris dans le troisième arrondissement de la commune de Libreville. D’une capacité d’environ 6 000 places, la structure a été érigée sur une surface totale de 15 220 m² dont 8 000 m² de jeux. Le joyau a été inauguré le mardi 16 janvier 2018 par Ali Bongo.
Deux ans plus tard précisément le 19 mai 2020, l’infrastructure est rétrocédée au département de la Santé pour permettre à l’Etat gabonais de riposter efficacement contre la pandémie du coronavirus au Gabon, privant objectivement ainsi une partie de la jeunesse de se mouvoir.
« J’ai instruit le gouvernement de faire diligence pour que la levée de ces restrictions soit effective dans les meilleurs délais », affirmait le chef de l’État, lors de son discours à la nation du 9 mars dernier. Seulement à ce jour anniversaire et après la levée des restrictions sanitaires liées au Covid-19 et notamment de la pratique sportive au Gabon, les gestionnaires du Palais des sports ne semblent pas s’être réunis quasiment « un an après » pour permettre l’organisation des compétitions dans des conditions idoines tant souhaitées par le président de la République par fédérations concernées (sports de mains et combats) à l’endroit de la jeunesse.
À sa cinquième année, le bijou architectural est toujours privé à la jeunesse gabonaise qui constitue « pour le pays, sa richesse, son dynamisme et sa fierté », déclara Rose Christiane Ossouka Raponda dans son discours d’inauguration alors maire de la commune de Libreville.
Un paradoxe quand on se souvient des propos de l’ancien locataire d’Oloumi, Mathias Otounga lors de l’ouverture de cette « fierté nationale » au monde, en ces termes : « ce joyau est pour la jeunesse gabonaise. Que cette jeunesse prenne soin de ce bijou qui est le sien ».
À l’orée de cette nouvelle année 2023, voici un autre défi pour l’élu du deuxième arrondissement d’Akanda, Franck Nguema, que nous souhaitons, une excellente année sportive remplie de compétitions domestiques qu’internationales.