Grève au CHR de Port-Gentil : le retour à la normale prévu pour cette semaine


Les agents du CHR percevant leurs primes à l’agence comptable Crédit photo : © 2019 D.R.

À l’arrêt depuis quelques semaines du fait du piquet de grève instauré depuis le 2 avril par les agents du Centre hospitalier régional (CHR) de Port-Gentil, la structure de santé publique de la capitale économique du Gabon reprend du service suite au paiement partiel des quotes-parts réclamées par les grévistes. Le paiement fragmentaire de cette prime qui a lieu depuis jeudi dans ladite structure a débouché sur la reprise du service, une reprise obtenue au forceps.

Les agents en poste au CHR de Port-Gentil n’administraient plus de soins aux populations Marigovéennes au motif du non-paiement des quotes-parts au personnel soignant. Cette situation navrante pour le public est en passe d’être résorbée. Ce, grâce aux efforts conjugués de la direction générale de cette structure hospitalière, du gouverneur de province, et de l’agent-comptable de cet établissement.

Il faut dire que ce résultat est le fruit du dialogue entrepris quelques jours seulement, par le directeur général de ladite structure avec les grévistes. Lequel échange, les grévistes avaient conditionné la reprise du travail par l’acquittement sans délai par la tutelle d’au moins 3 mois de quotes-parts sur les 12 dus. C’est donc depuis jeudi dernier que le paiement est effectif au sein même de cette structure de santé.

Mis à part quelques couacs manifestés par quelques agents mécontents du fait du caractère dérisoire de ladite prime, ce fait n’a pas entravé l’engouement général qui a finalement été favorable à la reprise. Une reprise mitigée, dont il est convenable de relativiser au-delà de toute attente, le signifiait encore le délégué provincial du leur syndicat, Gildas Constant Akame.

« Ce n’est un secret pour personne. L’hôpital n’a plus rien pour démarrer. Nous n’avons plus le matériel de base qui nous permette de commencer le travail  », a-t-il laissé entendre. Avant de poursuivre plus loin : « Mais que les patients ne soient pas surpris, qu’en prenant l’hôpital d’assaut, on ne puisse pas les recevoir ».

Deux points cependant restent en suspens, notamment celui relatif au reliquat des quotes-parts (9 mois) et celui relatif au support administratif de la convention liant la CNAMGS à la tutelle. Ledit document établirait la traçabilité de près de 94 millions de francs décaissés par la cette dernière au profit de bénéficiaires grévistes qui n’auront bénéficié d’aucun centime.