Population riveraine et priorité de la route : une coexistence difficile


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Au nombre de chantiers amorcés promptement dans le sens du développement du Gabon, la route à elle seule constitue un enjeux majeur. Une préoccupation de premier plan affichée par les plus hautes autorités en tête desquelles le président de la République, chef de l’Etat.

Pourtant, à quelques jours de la livraison de l’axe routier PK5-PK12 officiellement prévu pour cette fin du mois, le parachèvement des travaux soulève déjà le désagrément des populations riveraines.

Dans les tout prochains jours, une révolution va s’opérer dans le domaine des transports, le trafic routier sur l’axe PK5-PK12 en découdra avec les bouchons pour enfin connaitre la fluidité paisible d’une route réhabilitée et élargie en deux fois deux voies. Bien que les infrastructures connexes (accotements, trottoirs, éclairages publics, canalisations...) ne nous paraissent pas livrables à temps, l’on relève déjà la contrariété des populations riveraines qui éprouvent des difficultés à traverser la voie pour emprunter un taxi ou rallier une épicerie en raison des rambardes érigées en séparation des deux voies le long de l’ouvrage.

Une riveraine traversant difficilement la route

Une incommodité renforcée par l’absence des passerelles pourtant annoncées initialement. Information données par les travailleurs à pied d’oeuvre :《les endroits de l’hôpital militaire et l’Ecole Nationale d’Administration ne connaîtront plus de passerelles comme prévues initialement》. Si cela s’avère, est-ce en raison d’un impondérable de temps rendu nécessaire par l’accélération qu’a connu ces travaux ces derniers temps ? Ou des mesures palliatives, non communiquées pour l’instant, sont-elles envisagées ?

Loin d’être imprécateur et au vue du trafic routier qui s’intensifie à ces endroits coutumiers des bouchons tant décriés, l’on devine déjà des accidents futurs en ces lieux si rien est fait, car nos routes ont la triste réputation d’être accidentogènes dans un pays en mal de sécurité routière. Il y a lieu de le rappeler, développement de la route n’implique pas renoncement au genre humain !