RDC : 14 civils tués dans une attaque à Beni dans l’est du pays


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Quatorze civils ont été tués vendredi dans une nouvelle attaque de rebelles ADF contre un village de la région de Beni, dans l’est de la République du Congo, a-t-on appris de source gouvernementale.

« Le bilan de l’incursion des ADF, hier, au village Kasanzi, dans le groupement Buliki, secteur de Rwenzori, en territoire de Beni passe de 5 à 14 morts, 13 maisons brillées », a déclaré à Anadolu, Carly Nzanzu, le gouverneur de la province du Nord-Kivu, qui attend de reprendre ses fonctions après la fin de l’état de siège dans sa juridiction.

Le porte-parole de l’organisation Nouvelle société civile de Rwenzori, Meleki Mulala, a déploré dans un communiqué l’absence de militaires dans cette zone, considérée comme sanctuaire des ADF. Vendredi, les corps de cinq personnes enlevées le 22 août lors d’une attaque similaire ont été retrouvés dans le village de Limbau, en Ituri, d’après la société civile. L’attaque également attribuée aux ADF qui avait fait 9 morts, selon un premier bilan.

Pour cette seule province, 450 civils ont été tués et plusieurs maisons incendiées, entre les mois de Janvier et juillet dans des violences armées, d’après un décompte de la société civile. Les Forces démocratiques alliées (ADF), groupe armé d’origine ougandaise et dont certaines exactions sont revendiquées par Daesh depuis 2019, est aujourd’hui le plus meurtrier dans l’Est de la RDC.

A l’origine des rebelles ougandais opposés au régime de Yoweri Museveni, les ADF ont fait souche depuis près de 30 ans dans l’est de la RDC. Mi-juillet, 13 chefs de villages du territoire de Beni et une trentaine de collaborateurs ont été arrêtés par l’armée pour leur complicité présumée avec des rebelles ADF, selon l’armée.

Les ADF sont désormais composés, à plus de la moitié, de congolais, a récemment affirmé le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le lieutenant-général Constant Ndima. La province du Nord-Kivu et sa voisine de l’Ituri sanctuaires des ADF ont été placées depuis le mois de Mai sous état de siège par le président Félix Tshisekedi, militarisant ainsi la gestion de ces deux provinces riches en minerais.