La Task Force gouvernementale Gabon Egalité, à l’occasion de sa quatrième réunion de ce 27 octobre, a tenu un bilan positif des actions menées lors de sa première année et a défini les prochaines étapes de mobilisation avec pour point d’attention majeur de veiller à encourager la mise en application des nouvelles lois et leur appropriation par les citoyens et différentes parties prenantes.
En douze mois, le pilotage de Gabon Egalité a ainsi permis d’observer les premiers impacts de la mobilisation gouvernementale et associative. Parmi les mesures et projets initiés, ont notamment été salués :
· la modification du code civil et de la famille, du code pénal et la promulgation de nouvelles lois, aboutissement du travail inédit de la société civile, du Gouvernement et des parlementaires. La prévention des violences faites aux femmes, l’amélioration de la prise en charge et la protection des victimes, le renforcement des sanctions envers les auteurs de violences sont le cœur de ce dispositif historique et inédit qui doit permettre d’ancrer l’égalité des droits dans le quotidien des Gabonaises et des Gabonaises avec des mesures clé telles que l’autorisation du divorce par consentement mutuel, la symétrie des conditions de divorce entre hommes et femmes, la dépénalisation de l’avortement en cas de détresse ou la modification du rôle de chef de famille.
· le déploiement de mesures de sensibilisation à l’éducation sexuelle auprès de 3800 élèves au sein de 13 établissements pilotes à Libreville et Port-Gentil ;
· le recensement et l’accompagnement des filles mères au sein de 40 établissements
de Libreville
· la formation de 30 associations sur les cancers féminins et la mise en place d’un bus de dépistage ;
· le lancement du centre d’appel et du numéro d’urgence 1404 avec la prise en charge de 1747 appels ;
· l’adoption des textes de loi portant modification du code du travail et leur promulgation prochaine avec des mesures luttant contre les discriminations et le harcèlement au travail ;
· le déploiement d’une plateforme en ligne de sensibilisation www.gabon-egalite.com ;
· le déploiement de 3 campagnes de communication grand public de sensibilisation aux violences faites aux femmes (Face à la violence réagissons 1404, Stoppons les violences, et la campagne Agir pour l’égalité)
· le déploiement de campagnes d’information en santé publique sur les sujets de contraception, contraception d’urgence, santé gynécologique, importance des visites prénatales, vaccination infantile et Octobre Rose.
A la lumière des avancées constatées, il a été souligné par les participants l’importance de poursuivre et renforcer le travail de pédagogie, d’une part, à l’égard des citoyens, d’autre part auprès des acteurs publics, privés et associatifs en première ligne auprès des populations, pour faciliter la compréhension et l’appropriation des mesures adoptées.
La participation également des représentants de l’Organisation des Nations Unies et de la Banque Mondiale au Gabon a été par ailleurs l’occasion d’évoquer les pistes de collaboration pour intégrer la feuille de route nationale dans le respect des objectifs de développement durable (ODD) internationaux.
« Notre quatrième réunion de Task Force nous confirme que le collectif uni et déterminé - à travers le gouvernement, la société civile, les institutions internationales - a permis d’ouvrir, en douze mois, une nouvelle trajectoire pour les droits des Gabonaises. J’exprime ma profonde gratitude aux parties prenantes et partenaires de Gabon Égalité pour les avancées historiques obtenues en faveur de l’égalité des droits lors de l’année écoulée », a souligné Sylvia Bongo Ondimba, Première dame.
« La mobilisation de sept ministères a permis des avancées indispensables en faveur des droits de nos concitoyennes, dans les domaines de l’éducation, de la santé, des violences faites aux femmes, de leur citoyenneté et de leur émancipation économique. Nous devons poursuivre le travail engagé et nous assurer, pour ces prochains mois, de l’applicabilité effective dans la vie quotidienne des mesures adoptées et assurer une évaluation régulière des annonces, pour passer de la promulgation à l’application des droits », a tenu à rappeler Rose Christiane Ossouka Raponda, Première ministre.