Gabon Matin vous livre le communiqué du ministère de l’Intérieur du 2 mai relatif au non-respect des mesures de lutte prises contre le Covid-19.
Depuis l’apparition dans notre pays du cas zéro de Covid-19 le 12 mars 2020, le gouvernement sous les instructions du président de la République, chef de l’Etat, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, prenant en compte la gravité de cette menace, a pris un certain nombre de mesures.
Des mesures fortes allant, entre autres, de la fermeture de nos frontières, à celle des restaurants, bars, débits de boisson, lieux de culte, à la promotion des gestes barrières et/ou à l’interdiction des rassemblements et l’instauration d’un couvre-feu de 19 heures 30 à 6 heures du matin.
Ces mesures pour ne citer que celles-là, avaient pour principal objectif de freiner la propagation du Coronavirus.
Face à la contagion devenue communautaire et dans le but de protéger au mieux ses concitoyens, le président de la République, chef de l’Etat, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, conscient de la gravité du moment, a sollicité des deux Chambres du Parlement, la proclamation d’un état d’urgence sanitaire d’une durée de 15 jours. Etat d’urgence qui vient à nouveau d’être prolongé pour la même durée.
Cela s’est traduit par un confinent total du grand Libreville et partiel pour le reste du pays ; l’état d’urgence se caractérisant aussi par la restriction des libertés individuelles et collectives.
Le confinement du grand Libreville, proprement dit avait pour mission principale, de circonscrire la propagation du Covid-19 vers l’intérieur du pays, en même temps que les autorités compétentes amplifiaient la sensibilisation sur le danger encouru afin que chaque Gabonais, et chaque Gabonaise s’approprie le mécanisme de la transmission et de la lutte contre le Covid-19.
Conscient que la meilleure stratégie de lutte contre cette pandémie passe par une bonne connaissance de ce virus, le confinement a été une réponse immédiate, puissante à cette préoccupation urgente.
Après ces premiers 15 jours de confinement, nous avions pensé, que chacun avait mesuré la gravité de cette crise sanitaire sans précédent au point où un allègement assorti de plusieurs conditionnalités sous forme de nouvelles modalités a été élaboré par le Gouvernement le 27 avril 2020.
Nous constatons pour le déplorer que depuis l’entrée en vigueur de ces nouvelles modalités de confinement, de nombreux compatriotes ont malheureusement renoué avec les habitudes d’avant Covid-19, ignorant totalement la menace qui chaque jour, gagne du terrain.
Face à ces actes délibérés d’indiscipline, d’irresponsabilité et de mise en danger de la vie d’autrui, le Gouvernement condamne avec la plus grande énergie ces agissements qu’il considère désormais comme une atteinte à la sécurité, à la santé d’autrui. L’état d’urgence, qui sous-tend toutes ces mesures restrictives ne saurait s’accommoder avec l’incivisme des populations en cette période cruciale de riposte contre le Covid-19.
Le Gouvernement par la présente communication, met en garde une ultime fois toute personne allant à l’encontre de toutes ces mesures de riposte et rappelle que le port du masque hors de chez soi est obligatoire, tout comme l’observation de la distanciation sociale doit être de mise et ancrée désormais dans notre quotidien.
Il en est de même pour les autres mesures pour lesquelles, le président de la République, chef de l’Etat, imprégné de nos valeurs socio-culturelles, avait expressément instruit le Gouvernement à l’effet d’alléger la peine de ses compatriotes notamment ceux frappés par les cas de maladie, de deuils et par conséquent des rapatriements des corps dans le grand Libreville ou de transferts de corps hors du grand Libreville.
Cette compassion qui s’inscrit dans nos traditions a été perçue par certains compatriotes comme un quitus pour se soustraire aux mesures barrières et celles limitant les rassemblements à dix personnes.
C’est l’occasion ici, de rappeler que le Gouvernement ne saurait tolérer une telle défiance. C’est pourquoi des sanctions sous formes d’amendes ou de condamnations aux travaux d’intérêt général seront désormais prises à l’encontre de tout contrevenant.
Nous invitons donc les uns et les autres, à une appropriation réelle et effective de toutes les mesures édictées pour lutter contre cet ennemi commun ; ennemi commun qui ne peut être vaincu que par une prise de conscience individuelle et une responsabilité collective engagée.
C’est ensemble que nous vaincrons la propagation du Covid-19.
Que Dieu bénisse le Gabon.
Lambert-Noël MATHA
Ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur