Gabon Matin vous livre l’intégralité du discours d’Ali Bongo prononcé lors de la XIXème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC de ce 30 juillet 2021.
Monsieur le Président de la République du Congo, Président de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC),
Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Monsieur le Président de la Commission de la CEEAC,
Monsieur le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique Centrale, Chef de l’UNOCA,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais, à l’entame de mon propos, adresser à Son Excellence Monsieur Denis SASSOU N’GUESSO, Président de la République du Congo, Président en Exercice de la CEEAC, mes sincères félicitations pour l’organisation de cette 19ème Session Ordinaire de notre Conférence, qui nous réunit ce jour, pour statuer sur la situation politique et sécuritaire de l’Afrique Centrale et la mise en œuvre du processus d’Intégration Régionale.Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, et
Chefs de Délégation, Mesdames et Messieurs,
La situation politique et sécuritaire de notre région reste toujours marquée par la persistance de la pandémie de la COVID-19 d’une part, et des autres menaces sur la sécurité de nos Etats d’autre part.En effet, cet ennemi invisible qu’est la COVID-19 continue, depuis près de deux ans, de fragiliser nos économies, d’éprouver nos systèmes de santé, contribuant ainsi à la dégradation des conditions sociales de nos populations.
Aussi, seule une réponse globale et intégrée, en relation avec nos Partenaires bilatéraux et multilatéraux, pourra-t-elle nous permettre de lutter contre ce fléau.
C’est pourquoi, mon pays soutient les projets relatifs à la position commune sur la vaccination contre la COVID-19 et l’opérationnalisation de l’Organisation de la Santé de l’Afrique Centrale (OSAC) tels qu’adoptés, le 02 juin 2021 à Brazzaville, par la 8ème Session Ordinaire de la réunion des Ministres de la Santé.La mise en œuvre de ces projets devrait nous permettre de relever les défis en matière de coordination régionale de santé, ainsi que de production, d’acquisition et de communication vaccinale.
Bien que certains Etats - à l’instar du Gabon - disposent d’ores et déjà d’une stratégie nationale de communication en la matière, il conviendrait, pour plus d’efficacité, que ces stratégies soient alignées sur des orientations régionales et aboutissent à une mutualisation des ressources disponibles en matière de santé.
Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, et Chefs de Délégation,
Mesdames et Messieurs,
Evoquant la question de la Sécurité dans notre région, je tiens avant tout, à réitérer à chacun de vous, ma gratitude pour votre soutien à l’élection du Gabon en qualité de Membre non Permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour la période 2022-2023, lors de la 75ème Session de l’Assemblée Générale.C’est une marque de confiance que je tiens à relever et que le Gabon apprécie à sa juste valeur, avec l’engagement de servir les intérêts de notre Continent et des Peuples du monde.
Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, et
Chefs de Délégation, Mesdames et Messieurs,
Comme vous le savez, notre région abrite à elle seule, deux des plus importantes Opérations de Maintien de la Paix (OMP) des Nations Unies, à savoir la MONUSCO en RDC et la MINUSCA en RCA.Plusieurs de nos Etats y sont engagés et ont souvent payé un lourd tribut tant dans les composantes militaires, de police que civiles.
En outre, des groupes terroristes tels que Boko Haram, les Forces Démocratiques Alliées (ADF) ou l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), sévissent dans la région Afrique Centrale et leurs actes de violence mobilisent les forces et ressources de plusieurs de nos Etats.
L’Afrique Centrale est, par ailleurs, aux jonctions du Sahel et de la Corne de l’Afrique et partage des frontières avec l’ensemble des sous-régions du Continent africain, ce qui en fait le cœur même de l’Afrique, non seulement sur le plan géographique mais également géostratégique et sécuritaire.
De plus, la position de notre région dans le Golfe de Guinée lui confère également un rôle central dans la sécurité maritime dans une zone de fort potentiel énergétique où convergent d’importants flux de navigation internationale.
C’est pourquoi, la contribution de notre région sur les questions de paix et de sécurité internationales a tout naturellement une plus-value à apporter sur la table du Conseil de Sécurité des Nations Unies dont l’agenda est comme vous le savez, largement dominé par les questions africaines.
Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, et
Chefs de Délégation,Mesdames et Messieurs,
Outre les défis sécuritaires, notre Communauté connaît également des défis en matière de développement. La Réforme Institutionnelle de la CEEAC a pour objectif principal de relever ces défis multiformes. Pour ce faire, la Commission a élaboré un Programme Stratégique Indicatif à moyen terme et un plan d’Action Prioritaire pour l’exercice 2021.Dans le cadre de la mise en œuvre de ce Plan d’Action, la Commission a réalisé un certain nombre d’activités parmi lesquelles, les projets de Décisions soumis à la Conférence pour adoption.
Néanmoins, en raison de ressources financières insuffisantes, la mise en œuvre desdites activités a été limitée et n’a pas permis la poursuite de la Réforme Institutionnelle et du processus d’Intégration Régionale.
C’est pourquoi, je voudrais adresser mes félicitations au Président de la Commission et à l’ensemble de ses collaborateurs pour le travail réalisé, dans ce contexte difficile de crise financière et de pandémie de la COVID- 19 n’ayant épargné aucun de nos Etats.
En adoptant les projets de Décisions, la Conférence ouvre des pistes de nature à contribuer à rendre notre Communauté opérationnelle, forte et prospère.
Je vous remercie.