Haïti : l’ONU condamne l’assassinat du président Jovenel Moïse


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Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a condamné dans les termes les plus forts l’assassinat du Président haïtien Jovenel Moïse. Le Premier ministre par intérim, Claude Joseph, a annoncé que M. Moïse a été assassiné à son domicile par un commando dans la nuit de mardi à mercredi.

« Les auteurs de ce crime doivent être traduits en justice  », a souligné le porte-parole de M. Guterres dans une déclaration de presse publié mercredi. « Le Secrétaire général présente ses plus sincères condoléances au peuple et au gouvernement haïtiens ainsi qu’à la famille du feu Président ».

Le Secrétaire général a appelé tous les Haïtiens « à préserver l’ordre constitutionnel, à rester unis face à cet acte odieux et à rejeter toute violence ». « L’ONU continuera d’être aux côtés du gouvernement et du peuple haïtiens  », a assuré le porte-parole de M. Guterres.

Tristesse du Conseil de sécurité

Le Représentant permanent de la France auprès des Nations Unies, Nicolas de Rivière, dont le pays occupe la Présidence tournante du Conseil de sécurité des Nations Unies en juillet, a exprimé mercredi, au nom des membres du Conseil, « notre tristesse » à l’occasion du décès de Jovenel Moïse.

« Les membres du Conseil expriment leur profond choc face à l’assassinat du Président Moïse, survenu plus tôt dans la journée à Port-au-Prince, et leur inquiétude face au sort de la Première Dame, Martine Moïse  », qui a été blessée dans l’attaque, a ajouté l’ambassadeur français. « Les membres du Conseil expriment leur profonde sympathie à la famille du Président ainsi qu’au gouvernement et au peuple haïtiens ».

Âgé de 53 ans, Jovenel Moïse a été élu Président d’Haïti en 2016 et avait commencé son mandat en février 2017. Pays le plus pauvre des Amériques, Haïti connaît une grave instabilité politique, économique et humanitaire depuis plusieurs années. Depuis le début de la mandature du Président Moïse, six Premiers ministres se sont succédés et un septième avait été nommé par le chef d’Etat haïtien la veille de son assassinat.

Vendredi dernier, le Conseil de sécurité des Nations Unies avait souligné l’urgence d’organiser les élections dans ce pays cette année.