Le Togo a progressé en matière d’égalité genre selon l’institut Afrobaromètre


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L’égalité genre au Togo serait presque un principe acquis. Une réalité évidente. Tant du point de vue de la volonté politique que dans le renforcement de l’arsenal juridique et législatif.

Des avancées sont constatées et recensées dans tous les domaines même si des zones d’ombre peuvent être identifiées parce qu’elles subsistent. C’est du moins ce qui ressort de la dernière enquête d’Afrobaromètre sur la promotion de l’égalité genre au Togo.

Sur le front de l’égalité des droits entre les hommes et les femmes, les Togolais dans leur quasi-unanimité (96%) trouvent que les garçons et les filles ont les mêmes chances d’aller à l’école. Cela est une réelle aspiration traduite dans les faits, constate l’enquête. 90% des Togolais affirment que les femmes et les hommes ont aujourd’hui les mêmes chances d’avoir un emploi rémunéré. Et plus de huit Togolais sur 10 (82%) sont favorables à ce que les femmes aient les mêmes droits de possession ou de succession que les hommes en ce qui concerne le foncier.

L’égalité genre se décline dans plusieurs domaines. Et quant à l’égalité des femmes et des hommes aux postes politiques, les Togolais, à 84%, continuent à être parmi les leaders en comparaison aux 33 autres pays africains enquêtés par le réseau entre 2016 et 2018.

Ce sentiment positif est consubstantiel aux effets induits par les multiples outils aussi bien politiques et législatifs édités pour repousser les frontières de la discrimination et des violences basées sur le genre. Ainsi, le Togo a enregistré au cours de ces dernières années un recul qualitatif de certaines des plus graves violences faites aux femmes comme l’excision.

Les données du Ministère de l’Action Sociale, de la Promotion de la Femme, de la Protection de l’Enfant et des Personnes Agées le confirment. Au-delà, des progrès ont été également obtenus dans les domaines de l’éducation des filles et de l’accès des femmes à l’emploi.

Entre autres outils, l’adoption en 2015 d’un nouveau code pénal plus égalitaire, l’adoption aussi d’un nouveau code foncier balayant l’ambivalence des textes coutumiers et modernes qui pénalisaient les femmes.

Sur un plan plus large, une stratégie nationale d’intégration du genre dans les politiques et programmes de développement à la révision de la stratégie de lutte contre les violences basées sur le genre a été élaborée.

Des outils qui n’ont pourtant pas amélioré le niveau de l’accès des femmes en politique, l’accès au foncier et la persistance des violences physiques et sexuelles ainsi que les mariages précoces.